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Bon à savoir

Qui sont les enfants du bébé-boum tant « convoités »?

Les enfants du bébé-boum québécois se divisent en trois générations : 1943-1951, 1952-1958 et 1959-19651. Les personnes nées entre 1943 et 1951 représentent le groupe d’âge le plus important, mais outre leur nombre, pour quelle raison se distinguent-elles si nettement des générations précédentes et des autres générations d’enfants du bébé-boum?

Les premiers-nés du bébé-boum jouissent d’un destin de génération favorable sans précédent1. Ils ont suivi un parcours ascendant : ayant grandi avec l’État-providence, leur niveau de vie s’est élevé de façon continue, que ce soit en matière de santé, d’éducation, de conditions de travail ou de revenu. Durant les premiers cycles de leur vie, ils ont bénéficié d’un certain « système de sécurité », ce qui est toujours le cas pour bon nombre d’entre eux au moment de la retraite. Quant aux deuxième et troisième générations d’enfants du bébé-boum, elles ont connu des destins moins favorables. Des destins de génération et des trajectoires individuelles variés se reflètent ainsi dans les conditions de retraite des enfants du bébé-boum : tous sont loin de bénéficier d’une retraite dorée.

Les premiers-nés du bébé-boum se distinguent également des autres générations par leurs principaux constituants identitaires parmi lesquels se trouvent liberté, revendication, proactivité et valorisation de l’esprit du travail1. Le terme travail doit être compris en son sens large : celui de participation sociale dans son ensemble et non uniquement celui du travail rémunéré. Ils ont un sens aigu de l’engagement social, mais s’engagent différemment selon leurs intérêts et leur disponibilité qui peut être limitée et variable2.

En somme, des répercussions majeures sur différents plans ont été engendrées par l’inscription des premiers-nés du bébé-boum dans la société1. Ils ont promu des changements sociaux importants et ont été les protagonistes de changements de normes au sein de la société. Il reste maintenant à savoir si l’engagement bénévole chez les premiers-nés du bébé-boum relèvera d’une transmission d’une culture entre pairs ou d’une reproduction des façons de faire et de dire établies.

Sources :

  • Castonguay, J., Beaulieu, M., & Sévigny, A. (2016). Bébé-boumeurs bénévoles? Les freins et les leviers de leur engagement. Retraite et Société (71), 127-146.

Références citées :

  1. Olazabal, I. (2009). Que sont les baby-boomers devenus? Aspects sociaux d’une génération vieillissante. Québec: Nota bene.
  2. Castonguay, J., Vézina, A., & Sévigny, A. (2014). Les facteurs favorisant ou contraignant l’engagement bénévole dans les organismes communautaires en soutien à domicile auprès des aînés. Revue Canadienne du Vieillissement, 33 (1), 15-25.